Aller de l'avant

C’est quoi ? 

 

Pour tenir correctement debout, le centre de gravité du corps passe en avant de la cheville au niveau du coup de pied. Ainsi le poids du corps se répartit entre l’avant et l’arrière du pied.

Plus la surface d’appui est grande plus la pression est petite. 

Bien souvent, les personnes venant en consultation pour des douleurs de pieds, de genoux ou de dos, se tiennent très en arrière avec une projection de leur centre de gravité sur les talons et un faible appui sur les avant-pieds. 

 

Qu’est-ce qui les empêche d’aller de l’avant ?

Pourquoi ? 

 

Le pied est un trépied qui réceptionne le poids du corps sur le talon, la 1ère et la 5ème tête métatarsienne. En utilisant ces trois points d’ancrage le corps peut se laisser aller et tenir debout grâce à la force de réaction du sol. 

Quand ce trépied est mal utilisé et que la charge du corps se répartie essentiellement sur les talons cela provoque trop de pression par diminution de la surface d’appui d’une part et par tensions musculaires parasites de contrôle de l’équilibre d’autre part.

Alors que, naturellement, le poids du corps devrait aller de l’avant en utilisant la palette métatarsienne et les orteils, quelque chose retient ce corps en arrière l’obligeant à trouver des solutions afin de tenir debout. 

 

Qu’est ce qui nous retient ? 

 

 

Comment ? 

 

Que fait-on quand on tape des talons ?

Bien souvent ils permettent de freiner et d’exprimer un refus. 

 

Mécaniquement mettre l’aplomb du corps sur les talons donne tout de suite une impression de raideur et de dureté.

Le talon n’est formé que d’un seul os, le calcanéus, posé sur une couche d’environ 1,5cm de graisse. Un bloc sur une éponge ne rentre pas dans ma notion de la stabilité et d'adaptabilité. L’avant pied quand à lui est formé de 5 métatarsiens et 14 phalanges ce qui semble bien plus adaptable.

 

Le tendon d’Achille se continue par l’aponévrose plantaire qui se termine aux orteils. L’utilisation correcte des orteils permet donc d’utiliser le plus grand bras de levier de cette chaîne postérieure incitant donc le talon à se décoller du sol avec une dépense minimale d’énergie musculaire. 

Plus les personnes se laissent porter sur leurs pieds en laissant le poids de leur corps descendre en « s’enfonçant » dans le sol, plus elles se sentent solidement ancrées et légères à la fois. 

 

Quel risque prend-on à laisser le poids de son corps aller sur l’avant des pieds ?

Aucun. Soit les orteils, par trop de pression, inciteront le corps à repartir en arrière ou bien ils élèveront la personne qui finira sur la pointe des pieds. Soit la personne fera un pas en avant afin de remettre son centre de gravité entre ses 2 pieds ce qui est le début de la marche ! 

 

S’empêcher d’aller de l’avant c’est refuser d’avancer et donc de se mettre en mouvement. Quel risque nous oblige à freiner ? 

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